mon premier grand gibier

Invité pour chasser en Camargue.
On est cinq copains à chasser pour le coup du soir. Claude ce matin a promis le champagne mais seulement si on tue : j’ai soif de champagne. Claude, un de mes mentors, nous place. On va entourer un marais. Il me place au bout d’un lévadon (butte de terre) où il y a la coulée. Il y a du vent je me pèle le jonc mais je suis content d’être là, devant ce spectacle d’anthologie. Il y a des canards de toutes sortes : sarcelles, colverts, bécassines, tadornes, flamants rose, cygnes.

Je me rends vraiment compte qu’on est des privilégiés de chasser dans un décor somptueux comme celui-ci. Je pense à mon cher père qui m’a transmis la passion de la nature et le goût pour la chasse. Je suis frigorifié mais je m’accroche et là je vois trois sangliers à 200 mètres. Ils traversent le marais pour passer sur le lévadon . Je me réchauffe et je me dis soit ils vont vers Marco ou Claude ou soit vers moi. Je les regarde avec les jumelles tout le long de la traversés, puis sur le lévadon. Je les perds de vue. Je me déplace doucement car je suis sur leur coulée, je me place derrière une traverse de chemin de fer plantée à la perpendiculaire dans le sable. Je suis à douze mètres de la coulée. Les sangliers arrivent au trot, ils ralentissent à la fin du lévadon et tournent dans ma direction. Je suis accroupi. Le premier sanglier passe à 4 mètre de moi, j’arme, il me voit, part d’un coup. Je me redresse sur mes genoux puis décoche sur le deuxième sanglier. J’entends le « tchouc » caractéristique : ils partent. Je les vois à la jumelle et aperçois ma flèche qui dépasse beaucoup du sanglier à 80 mètres. Je vois un truc tomber mais il fait très sombre je me dis que ce n’est pas possible que je dois arrêter la moquette. J’entends les sangliers mais je les aperçois juste ? Je vois ensuite Sébastien partir à l’approche en direction des sangliers. Je cours et quand j’arrive à sa hauteur, je siffle doucement pour lui dire de ne pas les faire partir car j’ai décoché une flèche mais je vois les sangliers détaler. Et m…. ! Je lui raconte l’action, on va voir l’anschluss : pas de sang ! On cherche 10 minutes mais rien .Claude m’appelle et me dit de venir sur le chemin. Cinq minutes après on est sur le chemin et je leur raconte l’histoire. Ils me demandent comment est ma flèche. Je leur réponds qu’elle est soit dans l’omoplate, soit dans le coffre. Mais elle est rentrée au maximum que de 20 centimètres. Le doute s’installe, ils me rassurent tant bien que mal et me disent que si elle est dans l’omoplate elle bouge beaucoup mais je leur dis qu’elle bougeait normalement. La décision est prise. Marco me dit demain rendez-vous à onze heures au Mas pour une recherche au sang. Nous rentrons à la maison. Je passe une nuit pourrie. Je vais chercher Claude qui veut m’accompagner pour la recherche. Une heure et demie après, on arrive au Mas. Marco va arriver dans les minutes qui suivent notre arrivée. On se prépare puis on file en voiture vers l’observatoire. Marco appelle Ambre la garde des lieux qui lui dit : « j’arrive mais commencez sans nous » .On arrive à l’anschlusse je leur dis ou je l’ai tiré et ou il est parti. On regarde s’il y a du sang : rien. On se sépare. Vingt mètres plus loin, Marco trouve une goutte, puis deux, mais pas grand-chose. Il n’est pas très confiant, on a fait 60 mètres et Ambre arrive avec une stagiaire. Elles ont coupé pour nous rejoindre et à vingt mètres de nous, Ambre nous dit « vous cherchez quoi ? » On lui dit le sanglier. Elle nous dit « il est à mes pieds ». Je ne la crois pas mais on va voir et là, le bonheur m’envahit ! Je n’ose pas y croire mais c’est bien ma flèche qui est toujours fichée dans le sanglier. C’est une laie qui doit faire cinquante kilos. Je suis obligé de crier pour toi papa, je remercie le grand Manitou de m’avoir donné cet occasion de tir. Il faut revenir à la réalité : on tire le sanglier sur le chemin. Puis séance photos oblige sous tous les angles avec mes deux compagnons de chasse et bien sûr, avec Ambre et la stagiaire.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]





La séance de découpe commence. .Je veux remercier les archers de Camargue, un grand merci à Ambre, ainsi qu’à Claude et Marco, pour leur expérience et leurs qualités humaines.